Synopsis
Pendant 3 ans et demi, de 2011 à 2014, j’ai vécu à Jubail, en Arabie Saoudite, avec ma famille. Dans ce pays très religieux et fermé aux touristes jusqu’en 2019, photographier des lieux et des personnes était la plupart du temps interdit. Les hommes et les femmes y sont strictement séparés, la vie privée y est sacrée et prendre une photo peut souvent être mal interprété. Beaucoup de sites sont protégés et de manière générale, les gens ont peur de la façon dont on pourrait utiliser les photos à leur insu. Néanmoins, quand la situation le permettait, nous tentions d’immortaliser notre quotidien dans ce pays hors du commun.
Notre vie y était confinée dans un camp d’expatriés. C’est d’abord de cette routine dont mes photos témoignent. Du temps long et immobile dans une communauté renfermée sur elle-même mais avide de bien-être.Parfois, nous nous aventurions à l’extérieur, en ville, ou partions sur les longues routes épurées du désert saoudien. Nous rencontrions peu de gens, parfois des dromadaires, parfois des travailleurs étrangers. Mes clichés témoignent donc aussi de cela : de cette distance. De la vie ségréguée des uns et des autres et de la quasi impossibilité de la rencontre. Cependant, j’ai fait quelques belles connaissances, notamment féminines, et quand je le pouvais, je les photographiais, même si toujours voilées. Deux amis photographes, Joris et Edouard, ont pu, eux, s’aventurer dans l’intimité des hommes. Vous retrouverez certains de leurs clichés dans mon diaporama. Enfin, nous sommes partis vers le site archéologique de Madain Saleh. Là, nous avons plongé dans les beautés peu connues de la cité nabatéenne. Et avons profité pleinement des paysages uniques de ce lieu désormais ouvert au tourisme.